Histoire de Châtillon

C'est en 1192 qu'apparaît le nom de CHATILLON :

Quelques maisons au croisement de deux routes, autour d'un " petit château " constituant un fief de l'Abbaye de Saint Germain des Prés Le "cœur " du bourg s'est constitué entre le 13ème et le 15ème siècle, époque où le village est érigé en paroisse.

En 1541 l'église est dédiée à Saint-Philippe - Saint-Jacques. 

Dévastée et ruinée par les guerres de religion, I'Abbaye vend son fief en 1597 à un Conseiller du Roi, Richard Tardieu. 

La ruine de cette famille, au 17ème  siècle permet à Colbert de rattacher la seigneurie de Châtillon à sa baronnie de Sceaux qui revient, en 1700, au duc du Maine fils de Louis XIV et de Madame de Montespan, puis à leur fils, le comte d'Eu.

C'est à cette époque que se développent à Châtillon, les "folies", ou "maisons à la campagne"  de la bourgeoisie parisienne et des artistes, dont subsiste la "Folie Desmares" où ont résidé le danseur Claude Ballon puis la comédienne Charlotte Desmares (grâce au banquier Hogguer). Invité par ce dernier, le jeune Voltaire y séjourne.

Châtillon voit également, à la fin du 18ème siècle l'érection de la "tour de Croy", perpétuée, après sa destruction en 1870, par celle du cafetier Biret. Dans le même temps, le bourg s'est ouvert à l'artisanat, grâce à l'eau et au sable qui facilitent les activités de faïencerie et de fonderie. Le calcaire et le gypse sont à l'origine d'une importante activité d'extraction de la Pierre durant le 19ème  siècle, jusqu'au début du 20ème.

Le très rare "treuil de carrière" de la rue Ampère témoigne de cette activité.

Au cours du 19ème siècle le village va se développe  passant de 759 habitants en 1801 à 5100 en 1919.

Le cimetière est déplacé sur son site actuel. Une école de fille est ouverte en 1816.

La Mairie actuelle, avec une école de garçons, est construite entre 1838 et 1851.

La guerre de 1870 puis la Commune frapperont durement Châtillon : combats contre les Bavarois en septembre et octobre 1870, combats entre fédérés et troupes régulières en avril 1871. Il en résulte la construction, en 1875, du « fort de Châtillon » (en partie sur Fontenay-aux-Roses) qui reste comme l'établissement du C.E.A. où fut créée, en 1948, la « pile Zoé ».

Après la Première guerre mondiale, l'agglomération se développe vers l'ouest, sur les parcelles exploitées pour la culture ou les carrières.

Les maisons rurales cèdent la place aux pavillons de la loi Loucheur et les premiers immeubles apparaissent le long  des voies de circulation.

Deux lignes de tramway relient alors Châtillon à Paris.

C'est aussi l'époque où la commune entre  dans l'ère industrielle avec l'installation de l'usine Brandt (1925), qui deviendra Nord Aviation, puis Aérospatiale, enfin MBDA. Une grande partie de l'aéronautique française, civile et militaire, a son berceau à Châtillon.

Dans les années 30, Stavisky entreprend la construction d'une maison de santé mutualiste (aérium) qui devient, après la guerre de 39/45, le siège de l'ONERA. Les Chantiers du Cardinal édifient l'église Notre Dame du Calvaire.

La ville prend sa forme actuelle dans les années 50 avec la percée de l'Avenue de Verdun et en 60/70 avec un urbanisme de barres et tours.

Depuis le milieu des années 80 le vieux bourg  a été réhabilité. Les terrains à l'abandon où à usage de dépôts au nord, à l'est, et au sud de la ville ont été urbanisés soit en quartiers d'habitation, soit en zones d'activité ou de bureaux. Plusieurs parcs ont été créés (Sarments, Pierrettes, Malraux…)et la Coulée verte a été aménagée.

Deux ouvrages ont été rédigés par les Amis du Vieux Châtillon et publiés par la Ville. Ils sont en vente au Syndicat d'Initiative et au siège des Amis du Vieux Châtillon, 21 Rue Gabriel Péri à Châtillon : *"Châtillon aux Portes de Paris" (Martial Leroux et Monique Barrier) *"Châtillon à travers rues et lieux-dits" (Monique Barrier et Michel Sirchis)

Source : "Le Guide de Châtillon" édité par la Ville de Châtillon et disponible gratuitement en Mairie et au Syndicat d'Initiative